Cette exposition, il faut le souligner sera dominée par une installation grandeur nature d’un tabouret à trois pied. « C’est le résumé de la thérapie. Si le public a compris cette installation, c’est qu’il est guéri », soutient Soro Pehouet.
Exposition: Soro Pehouet propose au public ‘‘une thérapie du social’’
L’artiste-peintre Soro Pehouet propose du 7 avril au 30 avril 2016, une série de 22 tableaux, sur les cimaises de la galerie Houkami Guyzagn, à Abidjan-Bounoumin, dans le cadre de sa deuxième exposition personnelle.
Pour cette exposition, l’artiste propose au public une « thérapie du social » rappelant la fonction de l’art dans la société. A travers son concept « l’existentialisme en peinture » véhiculé dans la formule Orange+Blanc+vert = Okohi, il invite le public à une élévation d’esprit pour atteindre la lumière blanche, somme de toutes les couleurs.
« La question fondamentale ici est de rétablir un équilibre détruit après ces jours sombres de notre histoire et qui fait l’objet d’un processus dit de Dialogue -Vérité- réconciliation», prévient le critique d’art Mimi Errol, commissaire de cette exposition.
Dans cette série d’œuvres d’art, l’artiste évoque le rapport entre les différentes couleurs. Mise ensemble ces couleurs « fondent le drapeau ivoirien et donne la définition du mot Okohi tiré du langage populaire ivoirien pour dire nous sommes ensemble d’autre part », a-t-il fait remarquer. Avant d’ajouter : « La collection qui s’en suit est l’occasion d’une réflexion sur la place du drapeau omniprésent dans la majorité des pièces ».
Les pièces de cette exposition aborde des thèmes comme « l’abidjanaise notre hymne national », « les retrouvailles », où « d’Espérance nouvelle », « le N’dolo, une danse de jeune filles en pays akan »… La femme à l’ouvrage est omniprésente également dans cette série.
Pour sa part, Dr Célestin Yao, docteur en art et en science de l’art, enseignant à l’Unité de formation et de recherche en information, communication et arts (Ufrica), a indiqué qu’on retient de l’œuvre de Soro Pehouet son encrage référentiel. « On peut y reconnaître des touches d’impressionniste, de cubiste, rappelant Braque et Picasso, et d’expressionniste », a-t-il souligné.
Pour lui, Soro Pehouet fait découvrir autre chose. Avec Soro, dira-t-il, nous découvrons autre chose. « Il y a un jaillissement, une explosion formel et son œuvre nous fait revisiter l’histoire de l’art ».
Le parrain de l’exposition, le ministre Adama Toungara, justifiant son choix d’accompagner l’artiste explique : « cette exposition porte sur l’idée de la cohabitation, de la cohésion sociale et du dialogue entre les peuples de Côte d’Ivoire autour d’un des symbole fondateurs de notre nation qu’est le drapeau, orange, blanc, vert ».
Cette exposition, il faut le souligner sera dominée par une installation grandeur nature d’un tabouret à trois pied. « C’est le résumé de la thérapie. Si le public a compris cette installation, c’est qu’il est guéri », soutient Soro Pehouet.
Crédits: CHEICKNA D. Salif
Source: Fratmat.info